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Parole de Sport & Sportiva

Des livres et des collections pour parler différemment du sport en privilégiant le témoignage et le texte court ('Parole de Sport !') ou en mettant en avant le sport féminin ('Sportiva').

Actualites

La revue Desports est parue le 24 janvier. Disponible uniquement en librairie, ou sur abonnements, elle renouvelle le genre de l’illustration et de la narration sportives. Adrien Bosc, co-fondateur de cette tentative éditoriale a accordé un entretien, vendredi 15 février, à dfO, LES ÉDITIONS pour présenter cet objet sportivo-littéraire. Découverte.

Nouveauté

« On a toujours été de doux-dingues, avec des idées et sans plan marketing. Le point de départ de Depsorts, c’est, en janvier 2012, avec la revue Feuilleton pour laquelle on fait traduire un article sur le cyclisme au Rwanda ainsi qu’un article sur Mike Tyson, mais pas du tout méprisant, centré au contraire sur le bonhomme. Nous nous rendons compte que ça tient et que ça intéresse. On est sur des formats longs et on se dit pourquoi pas aller plus loin… Le constat c’est aussi qu’il n’y pas, ou trop peu, de textes longs sur le sport. Il y a un peu « Le Grand format » du journal L’Équipe. Mais, sinon, on ne lit rien de bien. Il y a également So Foot, mais on reste sur notre faim car notre intérêt pour le sport est généraliste. Et puis, surtout, nous sommes partis de nous, de notre envie de lecteurs et en l’occurrence de notre manque. Nous savions que ce manque était forcément partagé…

« Dans notre aventure il y a l’aspect livre-cartonné. On voulait tirer du côté de l’almanach en créant un objet vrai qui valorise le sport. On voulait proposer quelque chose de fort, comme une bible du sport.

« Ensuite, avec Victor (Robert l’autre co-fondateur de la revue, Ndlr) on fonctionne avec notre affectif, nos souvenirs d’enfance. Pour moi, c’est le titre de l’OM en 93. Pour Victor ce sont les tablées de cyclistes chez lui en Bretagne où son père était organisateur de critériums. Et les textes de Blondin font partie de toute cette construction personnelle autour du sport. J’ai lu, et je lis, autant les romans de Blondin que ses chroniques sportives. C’est pareil avec Albert Londres. Il est incontournable dans la gestation de Desports.

« L’une des remarques concerne l’intellectualisation du sport que propose, ou proposerait, notre revue. Nous essayons précisément de tenir la frontière entre intellectualisation et le tout factuel, qui est la marque de la presse qui donne les résultats et les événements. Nous veillons à ne pas tomber dans l’intellectualisation et si nous publions des écrivains ou des intellectuels, c’est d’abord pour leur proximité avec le sport lui-même. Notre argument c’est ‘Tiens Deleuze, s’intéresse à..’ ou ‘Pasolini s’intéresse à… ‘. Nous essayons aussi de réunir tous les styles. Aucune des contributions ne constituent des surplombs, c’est-à-dire une observation détachée ou condescendante. Nous sommes proches des sportifs et nous considérons qu’ils ont des choses à dire.

« Nous avons fait le choix de la distribution en librairie. Il y a plusieurs arguments. Nous pensons vraiment que les librairies sont des lieux de brassage, où les curiosités s’expriment où, contrairement à ce que l’on peut penser, des gens de tous horizons transitent. Et puis nous pensons que le libraire lui -même peut aimer et faire partager. Le problème du kiosque c’est qu’il est quasiment sinistré, qu’un produit y est noyé.

« Le prochain numéro vous surprendra. L’idée est là : surprendre. Nous parlerons, certes, de Roland-Garros, mais ce ne sera pas au travers de la figure des Mousquetaires, mais par l’intermédiaire de deux écrivains américains. Nous parlerons de Michèle Ostermeyer, et ce sera aussi au travers du texte d’une grande écrivaine. Notre idée en général est de surprendre et de mélanger. Tous les sports nous intéressent. Et c’est aussi le sens de la couverture de ce premier numéro : nous sommes partis d’un texte de Pasolini qui s’appellent « Les Terrains ». Nous avons voulu mettre sur notre couverture tous les terrains de sport et dire ainsi que nous sommes généralistes ».

Desports :
Le numéro : 20 euros
Abonnements: par téléphone au 05.34.56.35.60 ou par Internet à l’adresse: abonnement@revuefeuilleton.com

Propos recueillis par Jacques Cortie

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