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Parole de Sport & Sportiva

Des livres et des collections pour parler différemment du sport en privilégiant le témoignage et le texte court ('Parole de Sport !') ou en mettant en avant le sport féminin ('Sportiva').

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La trilogie \\\"L\\\' Année du sport féminin\\\" - dfO LES ÉDITIONS

Allison Pineau, puis Lucie Décosse et, enfin, Laura Flessel ont, tour à tour, préfacé les trois ouvrages que nous avons édités (en 2010, 2011 et 2012) dans la ‘Collection Sportiva’. Portant l’esprit de cette livraison annuelle, les trois championnes ont trouver les mots, et les accents, pour expliquer aussi ce que représente leur engagement sportif et féminin dans une carrière longue et forcément toujours tumultueuse. Alors que nous préparons déjà le 4e annuel du sport féminin (à paraître en octobre prochain) retour sur trois textes, denses et sincères.

Préface

“L’ANNÉE DU SPORT FÉMININ – 2010”, préfacé par Allison Pineau

« Je ne pouvais que commencer par l’immense joie et fierté que je ressens d’avoir la chance d’écrire ce petit texte qui appartiendra au premier livre destiné à la gent féminine…
« J’aimerais rendre hommage à quelqu’un qui a marqué le sport français de ma génération, mais aussi des années 2000, par toute sa splendeur, qui a suscité en moi une bien plus grande envie de vivre de telles émotions par sa virtuosité et ses exploits sportifs, mais aussi par la face cachée de sa personnalité et son insouciance à toute épreuve. Je parle de toute évidence de Laure Manaudou qui, par son image médiatique, aura fait naître cette admiration hors du commun et cet amour profond qui lui a voué la France.
« Il y aurait sans doute beaucoup d’exploits à énumérer, mais la place manquerait. Je voudrais dire que nous, sportives, avons la même rage de vaincre, de gagner, de travailler, de serrer le poing comme jamais ; sans oublier que nous traversons les mêmes déserts de l’échec, blessés dans amours propres à l’aube des sentiments du désespoir qui nous submergent quand la blessure nous affaiblit…
« Toutes tournées vers un objectif commun : ramener des médailles qui nous attendent.
« Hommes et femmes, nous vivons et affrontons des similitudes comme le sacrifice, le voyage, la souffrance physique, qui nous plongent, quelque fois, dans l’asphyxie, alors pourquoi tant d’indifférence envers nous, les femmes ?... Nous méritons les mêmes récompenses, la même reconnaissance du public et des médias…
« Mais le plus grand mérite est ailleurs : il est quand nous donnons la vie et , par la suite, nous réussissons à reconquérir le monde et, tout simplement, revenons ainsi à nos rêves d’enfant en remontant sur la plus haute marche du podium, la médaille autour du cou en attendant l’hymne de notre pays !
« C’est ce que certains n’auront pas eu le courage de faire et de réussir mais c’est, avant tout, ce que les hommes ne pourront jamais accomplir et, ainsi, s’accaparer cet exploit qui nous appartient pour l’éternité.
« Récemment piquée à vif par la réalité du monde sportif, j’ai compris que je devais continuer, plus que jamais, à me battre pour mon sport, mais aussi pour le sport féminin qui mérite, sans nul doute, une plus grande réciprocité entre ces deux mondes.
« Mon sport m’a permis de trouver ma vie mais aussi de devenir la personne que je suis, sans oublier qui je suis et d’où je viens, en saisissant la chance qui s’est présentée à moi.
« Alors toutes au travail ! Femmes du sport, tous les coups sont permis !
« Merci à toutes les personnes qui ont pensé aux femmes et m’ont accordé leur confiance par la chance qu’ils m’ont donné … ».

“L’ANNÉE DU SPORT FÉMININ – 2011” préfacé par Lucie Décosse

« Quel honneur pour moi de préfacer cette deuxième édition d’un ouvrage qui met en valeur exclusivement le sport féminin. Car dans le sport en général les femmes sont souvent tenues dans l’ombre alors qu’elles ont des résultats égaux voire, parfois, meilleurs dans certaines disciplines. Malgré l’évolution positive de la place de la femme dans le sport, l’homme sportif conserve dans les médias une position dominante. On ne peut pas changer cela, du moins pour l’instant, mais il faut encore valoriser les sportives et leurs exploits car elles le méritent et c’est à cela que s’emploie ce livre : tels l’exploit des Lyonnaises (en football) ou celui de Maureen Nisima (en escrime) qui décroche son premier titre individuel de championne du monde à Paris.
« Ce livre fait le bilan d’une saison sportive 2010-2012 dans diverses disciplines, confidentielles ou olympiques, professionnelles ou amateurs. Il recèle de magnifiques photos d’actions et des portraits touchants. La richesse de cet ouvrage donnera aux lecteurs l’occasion de découvrir toutes ces athlètes.
« 2012 sera année olympique et, pour moi, une année importante.
« Comme toutes les sportives, je vais m’entraîner sans relâche pour décrocher un titre olympique et assurer ainsi à la France, grâce aux médailles féminines, le meilleur bilan possible.
« N’en doutant pas, la prochaine édition sera encore plus riche.
« Bien Sportivement ».

“L’ANNÉE DU SPORT FÉMININ – 2012” intitulé L’abnégation est féminine et préfacé par Laura Flessel-Colovic

« Un livre essentiellement centré sur la performance sportive féminine : voilà qui doit faire retourner ce cher Pierre de Coubertin dans sa tombe ! Voilà surtout une excellente idée pour découvrir le sport féminin sous toutes ses coutures. Hautes, il va de soi !
« Dans ses « Correspondances », madame de Maintenon confiait que « l’abnégation résout bien des problèmes de l’existence féminine ». 150 ans plus tard et quelques avancées – spectaculaires pour les misogynes patentés, logiques pour toute femme – l’abnégation est toujours notre pain quotidien : tantôt blanc, tantôt noir…
« L’abnégation est la plus grande force, l’atout cœur, de toute femme pratiquant le sport à haut niveau. En lisant les reportages contenus dans ce 3e opus, chacun pourra s’en rendre compte. Chacun comprendra mieux, également, comment nous fonctionnons, comment nous abordons les grands événements sportifs. Nous ne sommes pas si éloignées de nos collègues masculins, mais nous un sens et un instinct en plus.
« Nous avons toutes la faculté de donner la vie, certaines d’entre nous l’ont déjà fait. C’est pourquoi la victoire ou la défaite sont des notions certes importantes, mais elles ne sont finalement pas primordiales. Donner la vie, ça c’est un challenge autrement plus important !
« Donner la vie, s’en émerveiller, puis revenir à la compétition de haut niveau. Voilà, s’il est besoin, la meilleure preuve que l’abnégation est bien un trait de caractère typiquement féminin !
« Les derniers Jeux Olympiques de Londres ont particulièrement mis en lumière cette abnégation féminine.
« Lucie Décosse a attendu 4 longues années avant de pouvoir laver l’affront de Tanimoto à Pékin et inscrire son nom en or sur les tablettes olympiques. Bel exemple d’abnégation.
« Anne-Caroline Graffe a tout quitté : le cocon familial, les lagons vert émeraude de Tahiti et la douceur de vivre polynésienne pour rejoindre l’Insep et sa myriade de champions. L’argent olympique est venu récompenser une abnégation de chaque instant.
« Les exemples donnés par les 15 médaillées des derniers JO de Londres sont tout aussi beaux que nombreux. J’en retiens deux pour finir.
« Laure Manadou, pour amour pour sa fille, s’est remise à l’eau. Mais de la piscine olympique, c’est son frère, Florent, qui est sorti victorieux. Dans les larmes de fierté de Laure, dans sa façon de prendre son petit frère dans les bras, j’ai vu un amour infini.
« Ce même amour incommensurable, je l’ai ressenti dans les larmes intarissables de ma fille lorsque j’ai quitté la piste définitivement.
« L’amour de nos proches, voilà notre source d’abnégation ».

Voir la vidéo "Être préfacière" : http://www.facebook.com/photo.php?v=434181686656558

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